ENVIRONNEMENT/ DÉVELOPPEMENT DURABLE

Certains organismes environnementaux tels que SeaChoice et Ocean Wise reconnaissent aujourd’hui que la pisciculture terrestre est un mode de production acceptable et ils n’hésitent pas à recommander la consommation de truite et d’omble d’aquaculture.


Stratégie de développement durable de l’aquaculture en eau douce du Québec

En 2004, sous la conduite de la TFAEDQ, l’AAQ, le MAPAQ et le ministère de l’Environnement de l’époque signaient une entente qui avait pour principal objectif de réduire de 40 %, sur une période de dix ans, les rejets de phosphore des entreprises piscicoles. C’était une façon novatrice pour le secteur de protéger davantage le milieu aquatique tout en défendant les acquis de l’industrie en place et son potentiel de développement.

La Stratégie de développement durable de l’aquaculture en eau douce au Québec (STRADDAQ) constituait donc un cadre qui permettrait de concilier le développement économique de la filière aquacole, son acceptabilité sociale ainsi que la protection du milieu aquatique. Cette stratégie se retrouvait en plein cœur des principes du développement durable.

Au total, 32 entreprises y ont adhéré volontairement, représentant 70 % de la production québécoise. Toutes répondent aux normes environnementales établies dans l’entente.

Ainsi, le Québec peut être fier que son industrie piscicole respecte l’une des normes les plus exigeantes au monde quant aux rejets en phosphore. Cette norme est d’un maximum de 4,2 kg de phosphore par tonne de production par année.


Agrandir le schéma pour la Différents systèmes d'aquaculture au Québec selon l'apport d'eau neuve

Recirculation

Il est entre autres possible d’atteindre ces résultats grâce au fait que l’élevage au Québec se pratique en bassin sur la terre ferme, et non en cage dans un plan d’eau. La gestion des déchets est alors possible. Par une série de dispositifs, l’eau est traitée avant de retourner à l’environnement.

De plus, lorsque la recirculation est utilisée, non seulement l’efficacité des traitements est accrue, mais la pisciculture utilise moins d’eau. Le Québec considère donc la recirculation comme une des avenues prometteuses pour continuer d’augmenter les performances environnementales des entreprises.


Moulée

La moulée constitue aussi un domaine de recherche en constante évolution. Depuis plusieurs années déjà, de nombreux travaux ont été réalisés pour diminuer la teneur en phosphore, mais aussi pour traiter d’autres aspects de la moulée facilitant la retenue du phosphore par les systèmes de traitement. Les projets de recherche portent aussi sur les composantes de la moulée afin de remplacer les produits de poissons par d’autres éléments comme des farines végétales ou d’insectes, de façon à diminuer progressivement les intrants venant des pêches.


Photo : Skretting, a nutreco company


Taux de conversion

Un taux de conversion alimentaire (TC) définit le rapport entre le poids sec des aliments distribués et le gain de production obtenu. Si le TC du bœuf est  7:1, cela signifie qu'il faut 7 kg d'aliment pour produire 1 kg de poids vif de bœuf. Dans le porc on parle d’un TC de 3 :1 et dans le poulet de 2:1. En pisciculture, on obtient un des TC les plus performants avec un rapport de 1:1.

Livres nécessaires de nourriture pour produire 1 livre de masse corporelle. Bétail 6.8, Porc 2.9, Poulet 1.7, Poisson 1.1


Conclusion

Au Québec, durant les 10 dernières années, les pisciculteurs ont consolidé le secteur et avec la STRADDAQ, ont grandement amélioré leur performance environnementale. Ils en sont maintenant à la fin de cette période de consolidation et doivent tout mettre en œuvre pour passer à une phase de croissance et ainsi suivre la tendance mondiale qui voit l’aquaculture croître à la vitesse grand V !